Le Président de la Commission Santé du COCAN nous en dit davantage sur le séminaire tenu les 22 et 23 juillet dernier.

 

Peut-on dire qu’après deux jours de travail intense, les médecins du sport et autres secouristes ivoiriens sont outillés pour la CAN ?

On peut dire que nous sommes outillés à un certain niveau. Parce que c’est vraiment de l’urgence terrain pratique, ce que nous avons fait en 48 h. Dans cette formation, il n’était pas question de courir vers le médicament, mais de faire des gestes qui sauvent. Cela est très important et il va falloir que nous transmettions cela à tous nos collaborateurs des villes concernées par l’organisation de la CAN.

 

D’où est venue cette idée de formation sur les urgences médicales ? 

Ce séminaire, qui s’est tenu les 22 et 23 juillet, était prévu par la Confédération africaine de football (CAF) afin d’aider la Commission Santé du COCAN 2023, de la préparer et de l’investir aux nouvelles méthodologies pour la prise en charge de certains accidents liés au sport, en général et au football en particulier.

Il s’agissait de la prise en charge de l’arrêt cardiaque, de la commotion cérébrale, de la gestion de l’antidopage essentiellement, et de parler des urgences médicales et chirurgicales qui peuvent survenir au cours de cette compétition.

 

Que retenez-vous de ces deux jours de travaux ?

Nous avons beaucoup appris de la méthodologie mise en place par la CAF et reconnue à l’international par la FIFA. Surtout, tout ce qui concerne l’antidopage qui est quelque chose d’assez précis et qui n’existe pas officiellement, au niveau de tous les stades et de toutes les compétitions que nous rencontrons dans notre pays. Cela est important et je crois qu’il faut pousser un peu plus loin et voir avec le Comité national olympique afin que toutes les fédérations sportives adhèrent à ces nouveautés, pour que les sportifs et le sport ivoirien aillent de l’avant, au lieu d’avoir toujours quelques malaises ici et là que nous n’arrivons pas à identifier immédiatement. Cette formation va nous permettre d’aller beaucoup plus vite, beaucoup plus loin et sauver des vies humaines.

 

Concrètement, comment s’est déroulée cette première session de formation ?

Elle s’est faite, d’abord, sur le plan théorique où nous avons eu des informations, mais immédiatement après, nous sommes passés à la pratique avec des mannequins, des défibrillateurs (comment les mettre en marche, leur utilisation), quelle attitude face à un sportif, ou quelqu’un qui marche et qui tombe tout seul ? Il y a un premier geste à faire, ensuite un deuxième, puis un autre… Pendant ce temps, vous appelez les secours pour aider à sauver la personne.

On a eu dans cette formation complète et la théorie et la pratique en même temps dans le même milieu.

 

Quelle est la prochaine étape sur l’agenda de la commission médicale du Cocan 2023 ?

Nous aurons un deuxième passage de cette équipe de la CAF qui viendra à l’approche de la CAN pour voir si nous avons assimilé ce qui a été fait.

Mais au niveau du COCAN, la commission que je préside va visiter les commissions locales, parcourir les villes où la compétition va se jouer pour former tous ceux qui sont restés et qui n’ont pas pu effectuer le déplacement pour ce premier séminaire de la CAF. C’est encore un projet que nous allons soumettre au président du COCAN 2023, François Amichia, à qui nous tenons à dire un grand merci pour avoir permis ce séminaire.

Je suis convaincu qu’il ne refusera pas que nous allions former sur place ceux qui n’ont pas pu suivre le premier séminaire. Au-delà de ces derniers, ce sont tous les médecins de nos hôpitaux que nous allons associer afin qu’ils viennent s’enquérir des nouveautés de prise en charge des affections susmentionnées.