Le président de la Commission Mobilisation parle de la stratégie pour créer un engouement populaire autour de la compétition.
Faire le plein des stades constitue le principal enjeu de la CAN Côte d’Ivoire 2023. Comment comptez-vous y arriver ?
En effet, l’enjeu majeur de «la CAN de l’hospitalité», c’est de réussir le pari de la mobilisation. Et qui parle de mobilisation, parle de la fréquentation globale et totale de tous les sites prévus (stades, fanzones, villages CAN, QG supporters) pour accueillir les spectateurs dans le cadre de cet évènement majeur pour l’Afrique.
Pour y arriver, il nous a été, d’abord, défini plusieurs missions qui consistent essentiellement à susciter l’adhésion des populations nationales et étrangères par leur présence massive dans les stades.
C’est autour de ces missions que la stratégie de mobilisation a été validée.
Quel objectif vous êtes-vous fixé ?
Nous nous sommes fixé un objectif global de mobilisation, pour toute la durée de la compétition, d’au moins trois millions de personnes sur les différents sites officiels de la CAN, à savoir un million dans les 6 stades de compétition (avec un taux de remplissage de 70%), au moins 750.000 dans les 6 fanzones prévues, 750 000 dans la dizaine de villages CAN prévues et au moins 500 000 dans les 24 QG des supporters prévus.
Pour atteindre cet objectif, toutes les populations installées sur le sol ivoirien ont été ciblées, ainsi que celles venant spécialement pour la CAN, en provenance des pays qualifiés mais aussi de la diaspora et de pays tiers.
Quelles sont les stratégies que vous comptez déployer pour réussir cette mission ?
Notre stratégie s’appuie sur deux axes: l’identification des cibles et les populations nationales. Un cadre de collaboration sera ainsi créé avec les mairies et les collectivités locales et des organisations communales et de quartiers.
Parallèlement, une communauté de supporters sera créée dans les villes hôtes et les chefs-lieux de région et un million de supporters au moins seront recrutés.
Au niveau des populations étrangères, un cadre de collaboration sera créé avec les consulats ou les ambassades des pays qualifiés.
Au niveau des collectivités locales et des entreprises, pressenties comme des partenaires de choix, sentez vous un intérêt pour l’opération ?
L’intérêt est réel de leur part et des dispositions sont prises afin que, dans les tous prochains jours, des rencontres spécifiques aient lieu avec les entreprises tant du secteur public que celles du secteur privé.
Des entreprises dites « citoyennes » seront officiellement approchées afin qu’elles puissent soutenir les activités de mobilisation des populations.
Les Ivoiriens vivant à l’étranger sont-ils pris en compte dans votre plan de mobilisation?
Le peuple ivoirien et les populations qui vivent en Côte d’Ivoire, ceux de la diaspora, sont déjà motivés. Dans notre plan de mobilisation, nous avons même des représentants à l’extérieur, surtout en France où la Côte d’Ivoire a une population très importante.
Le représentant de la France va chapeauter un ensemble de pays où nous avons beaucoup de compatriotes qui veulent véritablement venir pour participer à cette grande fête. Nous sommes en train de travailler sur ce point afin de permettre que les résultats escomptés soient atteints.
Quel message adresserez-vous donc à cette Afrique du football qui sera en Côte d’Ivoire?
Nous allons prendre en compte la Côte d’Ivoire et les 23 autres pays qualifiés.
Aucun pays ne se sentira orphelin. Tout le monde aura un groupe de supporteurs pour former des carrés de supporteurs pour chaque pays. C’est très important.
Cette année, on a une forte présence des pays frontaliers de la Côte d’Ivoire et de la CEDEAO, y compris la Mauritanie. Ça va nous permettre de faire un challenge intéressant. Ce sera la CAN de l’hospitalité et la fête de hospitalité.