A la faveur du 3è séminaire bilan du COCAN, le Directeur Général du partenaire technique du COCAN 2023, sans faux-fuyant, a répondu à toutes nos questions et éclairé certaines lanternes.

 

Vous êtes le partenaire technique du COCAN 2023 depuis 2021. Cette collaboration fait parfois jaser. Que répondez-vous aux  commentaires peu amènes qui fusent parfois de toute part? 

 

N’en déplaise à ceux qui jasent, notre collaboration porte ses fruits. Elle a du sens et est vertueuse. Pour comprendre cela, il faut aller à la genèse de la convention entre VIVENDI SPORTS et le COCAN. Contrairement donc à ce que les gens peuvent en penser, les prémices de notre collaboration ont commencé avec le président Feh Kessé,  à Rabat, au Maroc, lors de l’Assemblée générale de la CAF. C’est là-bas que nous avons eu le premier échange physique. Auparavant, c’était au téléphone. Nous avons discuté et commencé à poser les premiers jalons de notre collaboration.

L’équipe qui est en place au COCAN, je ne la connaissais pas avant le changement de direction. Nous sommes arrivés avec un modèle et une conviction. Partout, même récemment au Cameroun, ce sont des consultants, venus d’ailleurs, qui ont organisé la compétition.

 

Le modèle que vous proposez à la Côte d’Ivoire a-t-il quelque chose de particulier?

 

Nous avons proposé à la Côte d’Ivoire, par le biais du COCAN 2023, de mettre en place un autre modèle. Partout en Afrique, on construit certes des infrastructures, mais derrière, il n’y a pas de ressources humaines pour les faire vivre par la suite. A la Côte d’Ivoire, nous avons proposé de changer ce modèle en prenant des jeunes que nous allons accompagner.

Par la suite, ceux-ci serviront de vivier pour pouvoir structurer tout un écosystème, une filière. C’est cela la base de notre modèle. Comme second pilier, nous avons proposé un accompagnement pour la structuration et le dimensionnement du COCAN, afin de l’aider à organiser la compétition.

 

Quel regard jetez-vous sur les résultats de cette collaboration?

Je pense que les résultats obtenus aujourd’hui sont bons. Il y a toutefois des choses sur lesquelles, il faut qu’on progresse. J’ai réuni, dans ce sens, il y a trois semaines, ceux que nous accompagnons pour faire un bilan. Au regard des interactions, nous avons essayé de connaître leur niveau de satisfaction, leurs attentes et ce que nous pouvons améliorer pour que notre accompagnement sur mesure soit encore plus efficient, avant d’entamer la dernière ligne droite. On a fait la même chose aussi, avec le COCAN.

Nous allons, très bientôt, revoir certaines de nos procédures pour pouvoir bien roder les choses et faire un travail collectif, en parfaite synergie.

 

Quels sont vos états de service en Afrique ?

 

Vivendi Sports a organisé différents évènements parmi lesquels le championnat du monde de cyclisme, la coupe d’Afrique de handball féminine, l’étape africaine de la ligue de MMA ARES, le championnat du monde de boxe IBO à Dakar. De plus, l’équipe est composée d’experts qui ont livré les plus grands évènements internationaux mondiaux (Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Coupe du monde de football France 1998, Coupe du Monde de Rugby 2007, UEFA Euro 2016-2020, Rolland Garos, Le tour de France, Le tournoi des 6 nations, la CAN 2017 au Gabon…). Au-delà de la complexité et de la technicité en lien avec l’organisation de ces compétitions, la valeur ajoutée de l’équipe Vivendi Sports dans le cadre d’une organisation comme celle de la CAN en Côte d’Ivoire repose  sur deux piliers fondamentaux : la capacité à tutorer et transmettre son expérience et ses savoir-faire et  concomitamment accompagner le comité local d’organisation dans la mise en place opérationnelle d’outils et de process jusqu’à la livraison de l’évènement.

Vivendi Sports s’attache, par ailleurs, à travailler de concert avec les commissions et les différentes parties prenantes en leur permettant d’exprimer pleinement leur potentiel. A titre d’exemple, nous avons souhaité dimensionner le « COCAN Business Club », pour créer un lieu propice aux échanges entre le COCAN et l’ensemble des acteurs du tissu socio-économique national.

Ce club a permis de présenter l’envergure du projet par thématique, pour que toutes et tous puissent proposer leurs services et savoir-faire. Il me parait important de maintenir un niveau d’exigence et de rigueur en cohérence avec le cap fixé par le Président du COCAN, Monsieur le ministre François Albert Amichia.

Le défi et l’intérêt de ce projet sont avant tout humains. C’est dans ce même esprit que nous travaillons actuellement à la bonne organisation des Jeux africains de plage en Tunisie et les Jeux de la Francophonie à Kinshasa.

Que pensez-vous de l’évolution des choses, à un an de la compétition?

Force est de constater que beaucoup des jeunes que nous avons recrutés sont clairement montés en compétences. Ils font corps avec leur mission. Ils peuvent parler aujourd’hui de leurs sujets, avec beaucoup de connaissances. Sur ce plan-là, nous sommes satisfaits, bien qu’il reste encore plein de choses à faire.

Nous entrons dans la dernière ligne droite qui va demander à la fois de notre part comme de la leur, qu’on soit plus assidu, plus concentré et focalisé sur l’échéance de la compétition. La CAF va arriver. Comment mettre ce moment important en synergie?

Je pense que la Côte d’Ivoire a les ressources humaines pour tenir tous les paris que présente la CAN. On a une jeunesse qui est déterminée. L’échange de compétences que nous avons est en train d’opérer. D’ici au soir de la cérémonie d’ouverture, on verra ce qu’il y a eu comme grandes avancées.

 

Pour vous «la plus belle des CAN» qu’entend organiser la Côte d’Ivoire ne sera donc pas un simple slogan?

Plus qu’un slogan, c’est un engagement! Ici, on décline la vision du chef de l’État et nous avons la responsabilité, chacun, de voir dans quelle mesure nous pouvons faire quelque chose. Pour VIVENDI SPORTS, au regard de l’engagement que nous avons auprès de la Côte d’Ivoire et du COCAN, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour accompagner, servir et livrer la plus belle des CAN. La Côte d’Ivoire le mérite, le continent en a besoin.

On a la triste réputation en Afrique de toujours organiser des compétitions au rabais, de faire les choses à la dernière minute. Je pense qu’il faut qu’on fasse mentir, un peu, le sort.